Actualité mise à jour le 2017 Oct. 27 à 10:43:17
-Publié initialement le 27 Oct. 2017
Avec la phase 1 du Plan de développement des peuples pygmées (Pdpp ) expérimenté dans la région du Sud, le Programme national de développement participatif (Pndp ) a initié des actions visant à inciter les peuples pygmées à s’intéresser à l’agriculture, à améliorer leur sécurité alimentaire, et leur niveau de revenus, mais aussi atténuer les conflits entre les Bantous et eux.
Au nombre de ces actions, l’octroi d’appuis en matériel végétal et matériel agricole dans les communes de Mintom, Akom II, Bipindi, Lolodorf et Lokoundjé. C’est ainsi que 938 agriculteurs pygmées ont reçu du matériel agricole, tandis que 695 autres ont reçu du matériel végétal. Ce qui a permis d’enregistrer des résultats encourageants, notamment une forte motivation des peuples pygmées au défrichement et à la mise en place des champs, notamment dans toutes les communes bénéficiaires, mais aussi l’amélioration des rendements des principales spéculations (manioc, banane plantain, concombre).
Le champ communautaire de Bandévouri, dans la commune de Lokoundjé, a été lancé en mai 2013, après une expérience malheureuse ailleurs. Ici, 600 rejetons de bananier plantain et 4000 boutures de manioc ont été remis à Mme Jeanne Noua, leader au sein des Bagyeli qui a aussi bénéficié de l’accompagnement des cadres du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader ).
A en croire Georges Nkami, responsable des Aspects socio-environnementaux au Pndp, « Ce champ de 1,1 ha sur lequel on a planté des bananiers plantain et du manioc, mais aussi une centaine de pieds de maïs en test, contrairement à la première expérience, a été mis entre les mains d’un leader, même si le champ est celui de la communauté.
La première fois, nous l’avions laissée entre les mains de la communauté et ce fut un échec. Responsabiliser un leader nous a donné l’occasion de faire une grande avancée».
Cette avancée se situe au niveau de la visibilité de l’action et de l’appropriation par les bénéficiaires. Une préoccupation pleinement partagée par Mme Noua qui a tenu à souligner que la première production du champ sera redistribuée à l’ensemble de la communauté, qu’ils aient contribué physiquement (défrichage, piquetage), financièrement ou pas, et, a-t-elle appuyé: «J’espère que cela va inciter d’autres Bagyeli à se lancer dans l’agriculture. A ce moment-là , le champ servira comme champ-école pour mettre à la disposition des agriculteurs intéressés et qui auront participé aux travaux des semences pour de nouveaux champs».