Actualité mise à jour le 2018 Avril 04 à 08:22:53
-Publié initialement le 27 Mars 2018
Le casque vissé sur le crâne, l’étoile
luisante d’inspecteur de police sur les épaules, Binzouli Michel, a le regard
droit, l’allure fière et ferme, le buste relevé signe de la détermination qui
va désormais le guider dans l’accomplissement quotidienne de sa tâche. Le natif
de Madong dans la commune de Lolodorf, département de l’Océan, région du
Sud-Cameroun est sérieux et radieux, lui qui vient de recevoir ses attributs d'inspecteur de police au cours d’une cérémonie solennelle présidée le Délégué Général à la
Sureté Nationale, Martin Mbarga Nguele.
Grâce à l’appui et l’accompagnement du Programme National de Développement Participatif (PNDP), dans le cadre du Plan de Développement des Peuples Pygmées (PDPP), il a pu intégrer le centre d'instruction de la police camerounaise à Mutengene et en sort, ce 24 mars 2018, comme inspecteur de police. Titulaire d’un probatoire, option technique bois et menuiserie, Binzouli Michel représente l'ouverture et l'évolution progressive de toute une communauté. Il s’agit du tout premier inspecteur de police qui va, à n’en point douter, représenter valablement les peuples pygmées (Bakas, Bagyélis, Bakolas, Bedzangs) du Cameroun. Pour l’accompagner, le Coordonnateur Régional du PNDP pour la région du Sud, Folrent Hugues Bessala, le Responsable régional chargé des Aspects socio-environnementaux, Cyrille Nlatte et la formatrice du PNDP-Sud, Nzuno Elisabeth.
Pour rappel, le Plan de
Développement des Peuples Pygmées (PDPP), s’est initialement mis en œuvre en
2007 dans 9 communes de la région du Sud (Akom II, Niété, Campo, Bipindi,
Lolodorf, Lokoundjé, Djoum, Mintom et Oveng pendant la première phase du
projet. Puis il s’est étendu à 31 Communes pendant la deuxième phase dont trois
(03) dans la Région du Centre, onze (11) dans la Région du Sud et dix-sept (17)
dans la région de l ’Est. Il est mis en œuvre sur la base des plans d’action
élaborés à la suite d’un diagnostic participatif et structurés, en plus d’un
dispositif de coordination et de suivi évaluation, autour de 05 composantes Ã
savoir la citoyenneté, l’éducation, la santé, l’agriculture et la gestion des
produits forestiers non ligneux, le dialogue intercommunautaire et sécurisation
foncière.