
Dans les projets de radio communautaire que mène le PNDP, celle de
GalimTignère est parsemée d’insolites qui enrichiront à l’avenir son
expérience. La ville vit alors au rythme d’un déficit énergétique. La ville
étant également vallonnée, il fallait trouver également la formule qui sied
pour trouver le point d’encrage pour fixer la radio. Mais au fond, c’est
l’investissement des populations locales qui a suscité une émulation
capitalisée par l’équipe des formateurs du PNDP. C’est ainsi que pas à pas, le
Maire a assisté aux formations pour le staff de la radio, ce qui a eu pour
avantage de sa part de mobiliser les villageois au bien-fondé de cet instrument
de communication sociale. C’est d’ailleurs ce qui a été ressenti le 9 décembre
2017. A l’évidence, le comité de gestion assez composite d’où se recrutaient
moto-taximen, éleveurs, commerçants, éleveurs, association de femmes ont
contribué activement au projet. Hier, la ville qui s’abreuvait uniquement aux
sources d'informations venues du Nigeria voisin se trouve grâce à ce projet
invitée à prendre son destin en main. Ce d’autant que la radio rapproche les
peuples et permet de limiter les zones de silence qui portent préjudice à toute
activité humaine. La preuve à Galim-Tignère, c’est que pour occuper le temps
entre certaines activités quotidiennes, la parade était mince. Il fallait se soumettre
aux bonnes grâces de celui qui venait de la capitale régionale de l’Adamaoua
pour être informé de la vie de la Nation. Les élèves étaient ceux qui étaient
plus pénalisés, car coupés des informations précieuses et nécessaires pour leur
culture générale et la préparation de leurs examens et concours.
Progressivement donc, avec l’investissement de toute la communauté, il sera
nécessaire de suivre ce chemin que trace le PNDP afin que cet outil qui a été
acquis dans la douleur puisse servir toute la communauté à jamais.