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La commune du bec de canard patauge dans la joie

Actualité mise à jour le 02 Fév. 2018 à 08:49:22

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Publié initialement le 11 Jan. 2018


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La commune du bec de canard patauge dans la joie

Le visiteur qui arrive sur le site de construction de la mare artificielle de Gobo, réalisée selon l’approche HIMO, est tout de suite frappé par la qualité de l’organisation et de l’ordre qui règne sur ce chantier. Tout est à sa place. Du vigile qui filtre les entrées à l’infirmerie en passant par l’espace de restauration. A première vue, l’assiduité des ouvriers confirme que ce sont des ouvrages de qualité qui sortiront de terre.

Les 6,5 m de profondeur du bassin de rétention d’eau de la mare sont en train d’être atteints. Avec une longueur de 70 m, et une largeur de 50 m, il devrait être alimenté par un bassin de sédimentation de 2,5 m de profondeur pour une longueur de 35 m. Le château d’eau de 20 mètres cubes et le forage sont déjà achevés. Non loin du forage, des ouvriers s’affairent à finir le crépissage de l’abreuvoir, tandis que l’anti-bourbier est achevé. Tout autour de l’ouvrage, une centaine de jeunes hommes et femmes sont occupés à transporter les déblais du bassin de rétention. Une bonne partie est constituée de terre latéritique utile pour la construction complète de la diguette qui entourera l’ouvrage, évitant ainsi les infiltrations des eaux.

La particularité de ce chantier est que les travaux se font sous la conduite de dame Rissikatou Bissi Riou, technicienne de génie civil. Originaire du Bénin, en sa qualité de chef de chantier, elle revendique une implémentation de l’approche HIMO de près de 10 ans pour ce type d’ouvrages. Elle explique qu’elle a été sollicitée par le prestataire avant le lancement du chantier de construction de cette mare.

Grâce à son expertise, le projet avance à pas de géants. L’espace d’abreuvement de 22 m de diamètre, la diguette de protection et du bassin de sédimentation sont achevés, le bassin de rétention sera bientôt prêt à accueillir les 11 355 m3 d’eau. Les seuls bruits qu’on perçoit sont ceux des incessants tours des ouvriers qui déblaient la terre, la charge dans les brouettes pour la déverser le long de la diguette qui entourera l’ouvrage. Chacun des ouvriers porte ses équipements de protection individuelle. Non loin du chantier, des toilettes pour hommes et femmes, sont été aménagés. Solange Lawane, infirmière veille au grain et est prête à intervenir pour régler d’éventuels problèmes médicaux.

Le projet de construction de la mare artificielle et des infrastructures hydrauliques pour les populations vise à améliorer la productivité du bétail. Avant ce projet, le tarissement régulier des points d’eau traditionnels en saison sèche plombait l’activité d’élevage en l’absence de point d’eau pastoral.
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