C’est un paysage de carte postale qui s’offre au regard des visiteurs arrivant pour la première fois à Bawaka Koe, dans la région de l’Adamaoua. A l’horizon, les arbres forment une sorte de haie gigantesque, provoquant l’envie d’aller voir là -bas, au loin, si la vie s’y trouve. Heureusement que depuis le 28 juin 2023, grâce au PNDP III, un ouvrage de franchissement long d’une cinquantaine de mètres environ, offre aux riverains mais aussi aux voyageurs, mille et une possibilités. Seulement, il n’en a pas toujours été ainsi. Selon Hamidou Yaya Bouba, chef du village Bawaka Koe, une « passerelle » en bois (ici, à droite de la photo illustrative) d’à peine 50 centimètres à hauteur de l’eau de la rivière, aujourd’hui vieille d’une trentaine d’années, avait été construite par les autorités régionales, à la demande pressante de son feu père. Bien qu’utile pour aider les populations à se déplacer plus ou moins sans difficultés, cette « infrastructure » ne répondait pas aux exigences de mobilité d’une telle localité. Après quelques soubresauts causés par la première entreprise chargée de réaliser un pont digne de ce nom, le PNDP va prendre les choses en main. Les travaux seront alors confiés à un nouveau prestataire plus déterminé et plus conscient des enjeux socioéconomiques liés à la réalisation d’un tel ouvrage. Aujourd’hui, la gratitude est sur les lèvres de toutes les populations riveraines. La raison : ce pont a permis de rallier les arrondissements de Djohong, Meiganga et Ngaoui et donc, de desservir plusieurs bassins de production. Bawaka Koe et ses plantations de maïs mais aussi le village voisin, Bawaka Oumarou où nichent de grandes plantations d’avocats, sont plus que jamais des points de ravitaillement fortement sollicités. « J’adresse mes remerciements à Allah. Mais aussi au PNDP et au Gouvernement camerounais qui ont pensé à nous. Bawaka Koe était un village enclavé, mais aujourd’hui on nous a sortis de l’anonymat. Tout le monde désormais sait que Bawaka Koe vit ! », s’est réjoui le chef du village.