Actualité mise à jour le 16 Fév. 2022
-Publié initialement le 15 Fév. 2022
L’abattoir
de kongola Said tourne à plein régime
Impossible de manquer
l’ouvrage situé au bord de la route qui mène à Dargala partant de Maroua 2.
Fonctionnel depuis peu, cet espace d’abattage du bétail est un concentré
d’activités de plusieurs acteurs.
La
soixantaine sonnée, c’est à bord d’une bicyclette qu’Amadou Haminou, rejoint de bonne heure l’abattoir nouvellement
construit par le PNDP sur financement du 11e FED de l’UE délégué Ã
la gestion de l’AFD à Kongola Said
dans la commune d’arrondissement de Maroua 3 ce 15 février 2022. L’ouvrage a
l’avantage d’être situé à mi-chemin entre plusieurs autres villages.
La
présence du "marabout" (nom donné à celui qui égorge Ndlr) témoigne
de ce qu’il y aura effectivement abattage. Ce dernier, payé à 300FCFA/tête de
bœuf, a la responsabilité d’immoler toutes les bêtes dans cet abattoir. L’arrivée quelques minutes plus tard sur un
tricycle du taureau à égorger est synonyme de début effectif des activités de
la journée pour Bouba, Issiakou et bien
d’autres...
De
manière coordonnée, on pousse l’animal aux pattes arrières ligotées afin de le
faire descendre, on crie, on chahute, on court dans tous les sens, on l’immobilise.
Puis silence. Amadou Haminou, munie
de son couteau préalablement bien affuté, procède à la saignée du taureau.
Comme un signal, plusieurs mains aux gestes habiles et visiblement expertes
s’affairent autour de la carcasse inerte. « Chacun parmi eux sait ce qu’il
a à faire » rassure Adamou Depot,
le propriétaire du bœuf égorgé.
Au
bout d’une dizaine de minutes, l’animal est complètement débarrassé de sa peau,
de ses intestins. Les gros gigots qui en sont sortis sont accrochés sur des
barres de manière horizontale prévues sur la charpente de l’abattoir. Quelques
chiens qui s’étant invités à la mise à mort du jour, rodent à la recherche de petits
morceaux oubliés. S’ensuit ensuite l’inspection vétérinaire, conduite par dame Didja Siddi, infirmière vétérinaire qui
n’ayant constaté aucune lésions tuberculeuses marque son avis favorable pour la
vente.
La
cinquantaine, Sarki Sako fils de
Kongola Said est doublement heureux. L’abattoir lui a donné un emploi, car il
est chargé d’y assurer la propreté, mais aussi parce que la période où la
viande consommée ici était issue d’un abattage qui se faisait à l’aire libre et
loin du respect des conditions élémentaires d’hygiène est révolue.